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ÉCOLE VAUDOISE
La controverse pédagogique reprend sur la question du plan d’études vaudois.Paru dans 24 Heures le 20 sept. 2005 Le libéral Jacques-André Haury veut que ce document soit modifié. Rendre le plan d’études vaudois conforme à la loi scolaire: c’est la demande que le libéral Jacques-André Haury déposera ce jour au Grand Conseil. L’initiative du député lausannois vise à faire préciser dans les programmes scolaires que les compétences visées par l’enseignement public sont basées sur des connaissances. En filigrane, les controverses pédagogiques récentes dues au fait que le terme de «compétence» a remplacé celui de «connaissance » dans les documents officiels. L’école doit-elle fournir des compétences à l’enfant ou des connaissances? «Dans le plan d’études vaudois, on parle de compétences visées, de compétences associées, de contenus, mais nulle part de connaissances », note Jacques-André Haury. Or la loi scolaire parle, elle, explicitement de connaissances. Par conséquent, le document officiel qui sert de base aux programmes scolaires n’est pas conforme à la loi, relève le député, qui veut donc que le Département de la formation et de la jeunesse (DFJ) l’adapte. Contrairement aux apparences, il ne s’agit pas d’une simple querelle sémantique. Cette bagarre sur les termes recouvre un enjeu pédagogique fort qui s’est cristallisé ces dernières années autour de la réintroduction des notes à l’école. C’est la querelle entre les tenants de la pédagogie visant à mettre «l’élève au centre» et ceux qui sont favorables à une vision plus classique de l’enseignement. Lors des débats générés par la question des notes et du retour d’une évaluation chiffrée, la loi scolaire a été modifiée par le Grand Conseil. Il y est désormais dit explicitement, à propos des objectifs d’apprentissage, «qu’ils sont définis dans un plan d’études en termes de compétences fondées sur des connaissances». Jacques- André Haury rappelle que cette précision a été essentielle pour le comité d’initiative «Des notes pour une école transparente» dans sa décision de retirer son texte. Et donc de signer la paix scolaire avec le DFJ. La demande de modification du plan d’études vaudois n’est donc que la conséquence de ce virage pédagogique admis par le département d’Anne-Catherine Lyon. Lequel estime à première vue que cette mise en conformité des programmes scolaires avec la loi ne devrait techniquement pas poser de problèmes. Michel Pont |
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